Marché de Noël 2015

 

 Déplacement annulé

Menace attentat

 

 

Le comité de Jumelage organise depuis plusieurs années  une sortie d'une journée à l'occasion des marchés de Noël.
Pour cette année 2015 nous proposons le Marché de Noël de Strasbourg  vendredi 11 décembre

Noel 3

Décembre à Strasbourg est avant tout un immense marché de Noël, qui en sera cette année à sa... 446e édition !
Pas de doute, il est le plus ancien de France. C’est en effet en 1570, sous l’influence du protestantisme strasbourgeois luttant contre les "extravagantes" traditions catholiques qui s’attachaient au nom des saints, que le "Christkindelsmärik" (le "Marché de l’Enfant Jésus") remplace le marché de la Saint Nicolas. L’ambiance qui règne à Strasbourg est alors unique.

C’est surtout en fin d’après-midi, lorsque la nuit tombe, que la magie s’installe, comme si la ville, soudainement consciente de la diminution maximale des forces du soleil, compensait l’absence de chaleur et de lumière par une nouvelle ardeur : les vitrines brillent, les décorations embellissent les façades, les odeurs d’épices et de cannelle rappellent des souvenirs d’enfance, les chants de Noël résonnent du fond des églises.

Le Marché de Noël proprement dit s’étend sur plusieurs rues et places du centre-ville, en particulier place Broglie et place de la Cathédrale. Plusieurs centaines de commerçants proposent au promeneur des cadeaux originaux et des objets traditionnels pour décorer son sapin et sa crèche. On y trouve aussi de quoi se régaler : friandises, vin chaud, beignets... Pour faire bonne mesure, un sapin géant est planté place Kléber, de nombreux concerts permettent d’apprécier la beauté de la cathédrale et des églises de la ville, une foule d’animations fait découvrir les riches traditions alsaciennes.

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Aller :       8h - Départ d’Audun le Tiche, devant la mairie                                                          

Repas libre         

Retour :    vers 19h - Départ de Strasbourg                                  
                                                  

                   Les horaires seront reprécisés...

Renseignements & réservations : Comité de Jumelage d’Audun le Tiche.

tél :   0033(0)3 82 50 43 74

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La Cathédrale de Strasbourg

 

Un priofil architectural unique
Millénaire en 2015, Notre-Dame de Strasbourg est la plus vieille cathédrale gothique au monde. Sa flèche culmine à 142 mètres, ce qui en a fait la plus haute de tour du monde chrétien jusqu’en 1874. Les rares clochers qui l’ont surpassée en Europe avant cette date ont tous fini par céder sous leur propre poids ou à cause des intempéries et surtout de la foudre. Aujourd’hui, la cathédrale de Rouen est la plus haute en France et quelques autres la dépassent aussi en Allemagne.
L’édifice repose sur des fondations de 1015, uniques au monde : la cathédrale est posée sur un socle de limon et d’argile renforcé par des pieux en bois enfoncés dans la nappe phréatique. Au début du XXe siècle, quand la régularisation du Rhin a fait baisser la nappe phréatique, le système a été renforcé par des coulées de béton.

La deuxième tour manquante
Au Moyen-Âge, la construction de l’actuelle cathédrale a pris près de trois siècles. À l’origine, elle était conçue sur le modèle de Notre-Dame de Paris, avec deux tours carrées. Plus tard le beffroi a comblé le vide entre les deux tours, puis on a construit le clocher et la flèche sur le tour nord. À la fin du XVe siècle, le projet de la seconde tour à flèche n’a jamais abouti.
Les historiens avancent diverses raisons pour cet abandon : manque de moyens financiers, style gothique passé de mode, sol pas assez stable… Au XIXe siècle des architectes allemands ont dessiné de nouveaux projets, sans suite. L’unique tour est restée l’image de la ville, visible à travers toute la plaine d’Alsace et jusqu’en Allemagne. Magie du XXIe siècle, les internautes peuvent aujourd’hui s’amuser à modéliser une deuxième tour virtuelle pour la cathédrale et percer les secrets de cette prouesse architecturale en visitant le webdocumentaire le Défi des bâtisseurs.

150 ans de protestantisme
Comme de nombreuses églises catholiques de la ville, la cathédrale a été un lieu de culte protestant durant plus de 150 ans. Dès le début de la Réforme en 1517, Strasbourg a été l’une des premières villes à appeler au changement. Logiquement la cathédrale a été une place forte de cette révolution religieuse. Dès 1518, les thèses critiques de Luther ont été affichées sur ses portes. L’imprimerie a ensuite permis de largement les diffuser dans la région. La cathédrale a été utilisée par le culte protestant en 1529 et la ville a adhéré au luthéranisme en 1532. Ces bouleversements se sont suivis d’une véritable guerre entre les responsables protestants et les évêques  catholiques.
C’est Louis XIV qui a mis un terme à la domination protestante à Strasbourg, quand il s’est emparé de la ville après la guerre de Trente Ans. Le Roi a rendu la cathédrale aux catholiques en 1679, en même temps qu’une quarantaine d’églises de la cité.

Un bonnet phrygien sur la flèche
Lors de la Révolution française, la cathédrale a dû affronter les assauts des Jacobins. Ses protecteurs ont rusé pour la préserver. En 1793, la flèche a été mise en procès devant un tribunal révolutionnaire car sa hauteur faisait « injure à l’égalité ». Pour la sauver de la destruction, le maître serrurier Stultzer a finalement convaincu les républicains de coiffer le clocher d’un bonnet phrygien géant, qui « vanterait les vertus de la Révolution jusqu’en Allemagne ». La cathédrale a donc porté la coiffe révolutionnaire de tôle rouge vif pendant neuf ans. Les Alsaciens l’on surnommé le Kàffeewärmer – la chaufferette à café. L’objet insolite, conservé par la suite à la bibliothèque municipale, a été détruit par les bombardements allemands en 1870.
Des centaines de statues ont été détruites pendant la Révolution et la plupart des cloches fondues pour faire des canons. En 1793, la cathédrale a été transformée en temple du culte de la Raison. Elle a été rendue aux catholiques en 1801 et les grands travaux de restauration ont débuté en 1813.

L’horloge astronomique est la grande attraction de la cathédrale. Son jeu d’automates attire trois millions de curieux chaque année, d’après le Fondation de l’oeuvre Notre-Dame. Il est visible tous les jours à 12h30. L’horloge indique l’heure, les calendriers civil et religieux et des données astronomiques. Elle a précisément relevé une éclipse de lune le 28 mars 2006. Elle est installée dans un buffet du XVIe siècle, mais son mécanisme ne date que de 1842.
Il est l’œuvre du strasbourgeois Jean-Baptiste Schwilgué, génie autodidacte à la fois mathématicien, astronome et mécanicien. Aujourd’hui, un conseil scientifique et un horloger veillent sur l’horloge, qui est remontée tous les lundis.

L’horloge actuelle est la troisième de l’histoire de la cathédrale. La première a fonctionné de 1354 jusqu’au début du XVIe siècle. La deuxième a été réalisée avec le buffet et les décorations actuels en 1571 et a cessé de fonctionner à la veille de la Révolution. Elle était le fruit du travail d’un peintre, de deux horlogers et de deux mathématiciens, dont le célèbre Conrad Dasypodius. Sa légende raconte qu’il aurait eu les yeux crevés pour ne pas reproduire ailleurs d’horloge identique à la pièce strasbourgeoise.
Quelques siècles plus tard, les ambitions horlogères de la cathédrale continuent : l’artiste strasbourgeois Daniel Depoutot finalise actuellement l’Horloge du millénaire. Le sculpteur devrait exposer son mécanisme de métal et d’automates de 10 mètres de haut en mars 2015, face à l’horloge astronomique.

L'énigme du rayon vert
Deux fois par an, la cathédrale est le théâtre d’un événement mystérieux : le rayon vert. À 11h38 lors de l’équinoxe de printemps, fin mars, et à 12h24 lors de l’équinoxe d’automne, fin septembre, le soleil traverse le pied de verre d’une représentation du patriarche Juda et projette une lumière verte sur la chaire, précisément au-dessus de la tête d’une statue du Christ.
Il a fallu attendre le nettoyage du vitrail en 1972 pour que l’ingénieur-géomètre Maurice Rosart découvre le phénomène. Le vitrail miraculeux avait pourtant été installé un siècle plus tôt. Aucune trace d’une intention des auteurs n’a jamais été trouvée et ce mystère a alimenté des interprétations ésotériques. Pour Maurice Rosart, le dessin de Juda, pointant du doigt son pied gauche découvert en regardant le soleil traduit avec évidence la volonté des auteurs d’attirer l’attention sur le rayon vert.
À deux exceptions près, les vitraux de la cathédrale sont d’origine, comme ceux de la cathédrale de Chartres. La majorité d’entre eux a été réalisée en série de l’époque gothique à la fin du Moyen-Âge. Ils suivent donc une logique d’ensemble, alors qu’ailleurs les vitraux sont souvent disparates, offerts individuellement. La rosace a été entièrement restaurée. Les bombardements américains de 1945 ont détruit les vitraux de l’abside, au fond du cœur. Pour les remplacer, le Conseil de l’Europe a offert en 1956 le vitrail de la Vierge.

Un système de cloches unique en Europe
La cathédrale de Strasbourg recèle le plus riche ensemble de cloches de France. Son système de double sonnerie est unique en Europe. À côté des quatre cloches simples pour les heures, elle dispose de 16 cloches de volées, pour les offices, les angélus et les glas, réparties entre le beffroi à l’avant et la tour Klotz, octogonale, érigée à l’arrière de l’édifice en 1878.
Les cloches sonnent chacune un ton musical précis et sont accordées entre elles. Les quatre cloches les plus récentes ont été installées dans la tour Klotz en septembre 2014 pour l’ouverture du Millénaire de la cathédrale. Dans le beffroi, le grand bourdon, la cloche la plus impressionnante, est vieux de près de six siècles. À ses côtés, la Zehnerglock, la cloche de dix heures, annonce l’heure du couvre-feu depuis 1786.

Les stigmates de l'hostilité aux juifs
Pour beaucoup de Strasbourgeois, la cloche de dix heures reste aujourd’hui « la cloche des Juifs » qui rappelle l’époque où les Juifs étaient chassés de la ville à la fin de la journée. Dans les faits, cette cloche aurait sonné la fermeture des portes jusqu’à la Révolution, puis annoncé à 22h le couvre-feu, le moment où les habitants devait éteindre leurs foyers pour prémunir la cité des incendies. Mais du Moyen-Âge à la Révolution, la plate-forme de la cathédrale a bien eu un usage strictement antisémite : les autorités locales y soufflaient la corne des juifs, pour intimer aux Israélites, bannis de Strasbourg, l’ordre de quitter la Ville à la fermeture des portes. À l’origine, l’instrument en question était un shofar, une corne du jubilé, dérobé dans une synagogue lors du pogrom de 1349.

Sur les façades de la cathédrale, deux statuaires témoignent des siècles d’anti-judaïsme de l’Eglise catholique. Ils reprennent le thème médiéval de l’Eglise triomphante et de la Synagogue aveugle. L’allégorie est visible juste au-dessus du portail principal. Représentées sous forme de femmes, L’Eglise et la Synagogue se tiennent de part et d’autre du Christ en croix. Un serpent encercle le visage de la figure juive et lui couvre les yeux. Sur le portail sud, place du Château – non visible en ce moment pour cause de travaux – deux autres église et synagogue se font face : la première est fière et majestueuse, la seconde est courbée et aveuglée par un bandeau. Cette symbolique médiévale exprime la théologie de la Substitution, en vigueur dans l’Eglise catholique jusqu’au Concile Vatican II au milieu des années 1960 et selon laquelle les chrétiens étaient le véritable peuple de Dieu et les Israélites accrochés au judaïsme après l’arrivée de Jésus étaient dans l’erreur.

Aucune explication n’accompagne pour le moment ces statuaires. Si cela devait se faire, il faudrait alors prévoir des pancartes pédagogiques pour de très nombreux autres détails de la cathédrale qui recèlent bien des secrets. Des visites guidées sont organisées toute l’année avec des guides de l’Office du tourisme de Strasbourg.

   

Source :
Rue89 Strasbourg
Les 8 savoirs indispensables sur la cathédrale de Strasbourg  par Claire Gandanger

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