Gualdo Tadino

 

Audun le Tiche est jumelée à Gualdo Tadino depuis 1979 ...

 

L'une est française, l'autre italienne; elles se ressemblent sans être identiques. Pourtant, elles sont "jumelles". C'est le cas de plusieurs milliers de  communes d'Europe.

"Un jumelage, c'est la rencontre de deux communes qui s'associent pour agir dans une perspective européenne, pour confronter leurs problèmes et pour développer entre elles des liens d'amitié de plus en plus étroits". Le mouvement des jumelages offre un vivier inestimable d'expériences et d'initiatives.

Les relations de nos deux villes se basent sur l'existence de liens historiques d’un peuple d'émigrés venu en masse vers notre lointaine Lorraine...

 

Gualdo Tadino, connue pour ses céramiques artistiques surgit sur la colline Sant'Angelo dominée par la forteresse " Rocca Flea".

Nous ne savons rien de l'existence d'un centre pré- romain, mais il est certain que la Tadinum romaine devait être un centre plutôt important puisqu'elle se trouve le long de la voie Flaminia assumant ainsi une fonction de liaison.

Elle subit de nombreuses dévastations suite aux invasions barbares; ce fût pour cette raison que la ville dût être reconstruite aux alentours de 1180 sur les collines voisines, comme le démontre le nouveau nom qu'elle a pris, celui de Gualdo, qui dérive de l'allemand "wald" qui signifie "bois".

Devenue au Moyen-Âge commune libre, elle passa ensuite à l'Etat Pontifical.

La visite de la ville offre plusieurs centres d'intérêt : avant tout la Rocca Flea, réalisée au XIIIème siècle sur la volonté de Frédéric II.

Parmi les églises, on doit citer la Cathédrale de Saint Benedetto (datant du XIIIème siècle) avec son intéressante façade fendue par de beaux portails et décorée d'une très belle rosace (des œuvres précieuses se trouvent à l'intérieur) et l'église de San Francesco, construction gothique surprenante, décorée de la main de Matteo di Gualdo, fils illustre de cette ville.

Tout aussi intéressante est la Pinacothèque Communale qui, en plus des œuvres de l'artiste indiqué ci-dessus, permet d'admirer un surprenant polyptique de Niccolò.

 

  • La Rocca Flea    

Quelque soit la direction à partir de laquelle on arrive à Gualdo Tadino on ne peut pas ne pas manquer la Rocca Flea : l'antique manoir qui protégeait la ville.

Des documents antiques témoignent du fait que, déjà à la fin du Xème siècle la Rocca Flea existait et faisait partie des propriétés des comtes de Nocera.

Mais avant même la Rocca, existait l'antique église de Sant'Angelo de Flea comme en témoignent deux peintures redécouvertes en 1995 au cours des travaux de restauration

En 1177 elle était en la possession de l'empereur Federico Barbarossa.

C'est au XIIIème siècle, quand Wald est visitée par Frédéric II de Soube qui y séjourna longuement, que la Rocca Flea reprend son antique vigueur. La ville est entourée par une puissante muraille incluant 17 Tours.

Celle-ci est la version pratiquement définitive de la structure, qui à partir de ce moment deviendra au cours des siècles suivants, un point de référence important pour tous ceux qui gouverneront la ville de Gualdo Tadino.

En 1499 tout le territoire de la ville, et par conséquent également la Rocca Flea, est donné par le Pape Alexandre VI à la célèbre Lucrezia Borgia.

En 1513 et pendant les 80 années suivantes la Rocca Flea sera le siège de la "Legazione Cardinalizia Autonoma" (Ligue Cardinaux Autonome) qui régnera sur le destin de la ville, lui offrant une période de splendeur coïncidant avec la Renaissance.

Le premier et sans doute le plus fameux Cardinal Légat fût Antonio Ciocchi di Monte San Savino; au cours de son mandat fût construit le nouvel aqueduc qui passait également par la Rocca Flea . Il n'y eu plus de gros changements dans la structure, qui au cours des événements fût le siège de la prison à partir de 1860, avec l'avènement du règne d'Italie jusqu'en 1985.

Choisie pour accueillir le nouveau Musée Civique de Gualdo Tadino, outre la Pinacothèque qui conserve des oeuvres de Matteo da Gualdo, Avanzino Nucci, Sano di Pietro, Antonio da Fabriano etc...elle accueille désormais deux autres sections : celle archéologique et celle dédiée à la céramique.

Une vision ample du patrimoine artistique et historique des siècles d’existence de cette partie de l’Ombrie est ainsi proposée à l’attention du public, des étudiants et des chercheurs.

 

  • La cathédrale San Benedetto  

La cathédrale de Saint Benoit est la principale église de la ville et elle s'élève sur la place principale de la cité, la dominant avec sa rosace caractéristique, devenue au cours du temps l'un des principaux symboles de Gualdo Tadino.

En 1875 commencèrent les travaux pour l'agrandissement de l'intérieur de l'église dans le respect du style roman-lombard, travaux rendus nécessaires de par l'augmentation continue de la population.

L'histoire de l'abbaye de Saint Benedetto Nouvelle, appelée ainsi pour la distinguer de l'ancienne située dans la plaine, aux pieds de la colline Sant'Angelo commence, comme le rappelle une pierre insérée sur le côté gauche de l'édifice :

 A.D.MCCLVI.TPE.G.ABBATIS. H.CENOBIU. E.TRASLATU. IN. GUALDO.

Bien que, l'intérieur ait été récemment refait, les portails, la rosace, enchâssés dans la sévère façade, restent un travail extraordinaire de sculpture dans les colonnes à spirale de diverses formes avec les chapiteaux entaillés et de multiples ornements.

A l'intérieur de la Basilique se trouve la chapelle dédiée à l'Ange où sont conservées les dépouilles de l'ermite de Gualdo protecteur de la ville dont la fête se célèbre le 15 janvier.

Sont également de grande qualité les œuvres de Avanzino Nucci (1152,1629) conservées à Saint Benedetto, ainsi que l'autel majeure du XIVème siècle, œuvre de Guglielmo Ciani da Perugia.

A côté de l'entrée de l'église se trouve une fontaine d'une grande beauté, de Antonio Sangallo le vieux, au centre de laquelle se dresse un emblème avec les enseignes de Boldovino Ciocchi del Monte, lieutenant du Cardinal Légat Antonio Ciocchi del Monte.

 

  • Place des Martyrs de la Liberté - Place principale de la ville.

Au fond, la basilique Saint-Benedetto, avec la splendide façade romano-gothique (moitié du XIIIème siècle) et le clocher néo-roman ; à droite l’élégant Palais Communal des Recteurs des Arts et des Prieurs, datant des débuts du XIVème siècle.

La place est dédiée aux martyrs de la Résistance de Gualdo.

Une ruelle à côté de l'Hôtel de Ville mène à l'église de Santa Maria di Tadino, la plus vieille église dans le centre-ville historique, actuel siège de l'Ente Giochi De Le Porte, le pouvoir organisateur d'une reconstitution historique qui est tenue en Septembre, qui est un défi caractéristique, entre les quatre quartiers de la ville en costumes d'époque.

Sur la place des Martyrs se trouve le Palazzo Comunale, la mairie, avec une belle façade du 18ème siècle, le Palazzo del Podestà, résultat des deux édifices datant du XIIIème siècle, aujourd’hui siège du Musée Régional de l’Emigration. Le premier était à l’origine très élevé; en témoignent les traces des différents étages sur la façade de la tour, laquelle, à la suite du tremblement de terre de 1751, fut couronnée par la lanterne en terre cuite du campanone, évidente réfection posthume, car même la Tour Civique devait être beaucoup plus haute à l’origine.

 

  • L'église San Francesco    

L'église de Saint François fût construite à cheval sur les XII-XIVème siècles en style gothique, avec un portail à arc trigonal alors que l'intérieur est constitué d'une nef unique caractérisée par des arcs transversaux avec voûtes.La construction rappelle en partie les églises d'Assise, spécialement dans les murs. Très imposante est l'abside de structure octogonale. A l'intérieur est conservée une croix représentant le "Christus patiens", qui peut être considérée contemporaine à l'édifice. Importantes également les peintures de Matteo da Gualdo qui se trouvent dans la contre-façade.

A Saint Francesco est conservé l'original du rétable de la SS. Trinité, originairement conservé auprès de l'ermitage de Serrasanta datant de 1528 environ, œuvre d'une fabrique de Gualdo.

 

  • Le Museo de l'Emigration

Le Musée régional de l'émigration est également digne d'une visite.

Le Musée a été pensé comme lieu de la mémoire qui ne fournirait pas uniquement des informations, mais aussi provoquerait des émotions.

     Pourquoi un Musée de l'Emigration

Pour récupérer la mémoire de l’expérience migratoire et raconter à travers voix, sons, images, documents et objets, les aventures d’un peuple parti en masse vers des terres lointaines afin d’offrir au monde jeunesse, travail, savoir-faire et culture.
Pour pousser les visiteurs à se laisser émouvoir et à retrouver l’optimisme envers le futur en découvrant les milles réponses que les émigrants ont trouvées aux problèmes du changement

    Pourquoi à Gualdo Tadino

Pour le rôle important que Gualdo Tadino et l’ensemble des communes de la dorsale des Apennins ont eu dans l’histoire de l’émigration de l’Ombrie à partir de la fin du XIXème siècle.
Pour la sensibilité de l’Administration communale qui, en proposant le Palais du Podestat en tant que siège du Musée, symbole de la ville même dans le souvenir des émigrés, souligne les solides liens avec les communautés d’Ombrie à l’étranger.

     http://www.emigrazione.it

 

  • Gualdo Tadino est aussi un centre d'importantes manifestations culturelles et folkloriques

• Jour la floraison et la fête de Beato Angelo (15 Janvier)
• La représentation sacrée du vendredi saint
• Il Pioppo de San Pellegrino
• La Notte del Fuoco reconstitution historique et feux de joie - (23 Juin)
• Corsa della Botte, la race tonneau de vin (6 Juin)
• Giochi de le Porte - Les jeux des Portes - manifestation médiévale qui évoque l’antique Palio de l’Archange Saint Michel (dernier dimanche de septembre)
• L'exposition internationale de la poterie (Aout-Septembre)

                

  • Histoire de la céramique Gualdese

Elle est aujourd'hui célèbre pour la production des céramiques.
Cet art ancien marque l'identité économique et artistique de la ville.
A la poterie est liée la prestigieuse manifestation du concours international de la céramique qui voit chaque année la présence d'artistes de plus de 20 pays du monde, laquelle a permis d'acquérir un patrimoine de plus de 100 œuvres, qui représentent un élément considérable de la recherche moderne artistique dans le secteur.

Gualdo Tadino est parmi les plus importants centres de céramique en Ombrie, universellement connu sous le nom de «Ville de la Céramique".
Les premiers documents provenant des archives des villes périphériques font valoir que dès le XIVe siècle, les potiers gualdais ont exporté leurs produits à des foires et des marchés de l'Ombrie.

L'émergence d'une production réelle est attestée au XVI ème siècle, quand sortira la première dynastie de potiers locaux avec Pignan Biagioli.
Au XVIIème siècle, un céramiste de Gualdo avait eu du pape le privilège d’appliquer de l’or à la céramique selon une technique qui n’avait jamais été utilisée auparavant.
En 1864 les assiettes lustrées de Gualdo présentes au musée du Louvre furent expertisées par Darcel.
En 1873 enfin le pésarois Paolo Rubboli (1838-1890) trouva à Gualdo Tadino l’habitat pour relancer la production de la céramique selon la technologie de la tradition des maîtres des reflets métalliques d'or et de rubis..
Cette technique qui a vu ses origines en Égypte vers la fin du VIII siècle a.J.C., puis se diffuse en Mésopotamie, en Perse et plus tard dans tout le monde islamique, a été adoptée par la plupart des potiers du bassin méditerranéen. En Italie, la période plus florissante de la production de majolique à reflets s'est propagée jusqu'au 16e siècle. Puis cette technique a lentement disparu, jusqu'à la fin du 18e siècle.

Le XIXe siècle montre une forte augmentation dans la production de céramiques avec cette technique.
Le début d’ une production de céramiques artistiques de la plus haute qualité, et la naissance de nombreuses usines, donne la connotation définitive de Gualdo Tadino comme la ville de la céramique.. Dans ce contexte, s'incèrent l' extraordinaire production d' Alfredo Santarelli, et des adeptes de Rubboli : Daria, Lorenzo et Alberto, en plus des noms dignes de tant d'autres potiers locaux.

Aujourd'hui très peu de potiers maîtrisent cette antique et complexe technique qui décore et valorise les céramiques avec de spectaculaires reflets irisés rubis, cobaltiques et dorés, réussissant à reproduire des lustres métalliques très prestigieux.
Des milliers de gualdesi se sont identifiés dans le carrelage, des générations entières ont apporté leur contribution à la valeur technique et artistique.

                 

 

  •  Valsorda Serrasanta  et la Rochetta

Gualdo Tadino est également connue pour son eau oligo minérale Rocchetta, qui naît des pentes du mont Serrasanta.

Une usine d'embouteillage d'eau minérale appartenant à Rocchetta SpA commercialise son utilisation.         

 

  •   Le Pélérinage de la "Madonna del divino amore"

Le sanctuaire est l’église du couvent des Capucins. Elle n’a pas d’histoire particulière mais elle attire des foules toujours plus nombreuses. La statue de la Vierge à l’enfant qui est vénérée est une statue moderne et estimable.