Gaucher II de Sainte-Marthe tire son pseudonyme Scévole du mot latin scaeva (scaevae) qui signifie gaucher.
Théophraste Renaudot (1586-1653)
L’homme aux multiples facettes, médecin, journaliste et philanthrope. Théophraste Renaudot est né à Loudun en 1586 dans une famille protestante, d’un père originaire du Maine, récemment installé dans la ville comme précepteur de la jeunesse, et d’une mère loudunaise. Cette ascendance maternelle facilite une intégration rapide dans la bourgeoisie locale.
A 16 ans, il part étudier la chirurgie à Paris, probablement au collège Saint-Côme qui accueille sans difficulté les enfants protestants. Il y passe deux années pendant lesquelles il contracte les écrouelles, une maladie de peau d’origine tuberculeuse qui le défigure.
Il est tout d’abord médecin. Après avoir obtenu son diplôme à Montpellier, il revient s’installer à Loudun avec sa femme. Il développe en France et à l’étranger le Polychreston, premier médicament avec posologie et mode d’emploi. En 1612, Marie de Médicis le nomme « Médecin ordinaire » du roi Louis XIII. En 1628, en parallèle de son métier de médecin, Théophraste Renaudot se met au service des pauvres en ouvrant un « bureau d’adresses » qui liste les offres et les demandes d’emploi. En 1631, il lance le premier journal français : « La Gazette » avec le soutien du gouvernement de Richelieu.
La Gazette était publiée une fois par semaine et relatait les différents faits politiques de France et d’Europe jusqu’en 1915.
Renaudot
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Urbain Grandier
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Urbain Grandier (1590-1634)
À la fin du XVIe siècle et début du XVIIe siècle, Loudun, place protestante, connaît probablement l'une des périodes les plus fastes de son histoire. Catholiques et protestants se partagent la cité et participent à sa prospérité.
Les possédées de Loudun, une affaire de sorcellerie ?
Entre 1630 et 1634, la grande affaire des Possédées met la ville de Loudun sous le feu des projecteurs. Un homme est au cœur de ce scandale : Urbain Grandier...
L’Histoire de ce prêtre, qui a été accusé de sorcellerie par les religieuses du couvent des Ursulines alors prises de crises de démence. Des séances publiques d’exorcisme ont eu lieu dans la Collégiale Sainte-Croix. Le prêtre a été condamné au bûcher sur la place publique en 1634, mais le doute plane encore quant à sa culpabilité et l’histoire continue d’inspirer nombre de cinéastes et d’écrivains.
Le poète Scévole de Sainte-Marthe, le journaliste Théophraste Renaudot ou l'astronome Ismaël Boulliau, ces contemporains d'Urbain Grandier sont plus ou moins proches du prêtre. Ismaël Boulliau, probable vicaire d'Urbain Grandier, le présente toujours comme un homme « qui avait de grandes vertus mais accompagnées de grands vices, humains et néanmoins naturels à l'homme ».
René Monory (1923-2009)
Homme d’Etat Français
René Monory, le garagiste de Loudun devenu Maire de Loudun de 1959 à 1999.
D’origine modeste, il reprend le garage familial pour en faire une concession des plus prospères de la région. La réussite rapide de ses affaires lui permet de se présenter aux élections municipales de 1955 : il sera maire de Loudun de 1959 à 1999 ; en 1973 il créée l’une des premières communautés de communes de France dont il devient le Président.
C'est un homme politique français, élu sénateur en 1968, il devient Ministre de l’Industrie en 1977, puis en 1978 Ministre de l’Economie et enfin Ministre de l’éducation nationale de1986 à 1988 ; de 1992 à 1998, il est Président du Sénat.
Ancien président du Conseil Général de la Vienne et du Conseil Régional du Poitou-Charentes, c’est à ce titre qu’il lance en 1984 le projet du Futuroscope de Poitiers, parc européen de l’image.
Dès 2004 il se retire à Loudun, sa ville natale, et décède en 2009.
Marie Besnard (1896-1980)
« L’empoisonneuse », « La bonne dame de Loudun »
En 1947 Léon Besnard rend son dernier souffle. Il a agonisé pendant plusieurs jours à la suite d’une soi-disante crise de foie. Mais la rumeur enfle… : il aurait été empoisonné par sa femme, Marie Besnard ! Après 30 mois d’instruction, ce sont plus de douze meurtres qui lui sont reprochés.
L’affaire va prendre une ampleur considérable et va mobiliser la France pendant toute une décennie.
Après 3 procès, treize exhumations, de multiples interrogations, des conclusions de psychiatres et plusieurs rapports toxicologiques, l’acquittement est prononcé le 12 décembre 1961.
Le personnage de Marie Besnard fascine toujours et reste une des plus célèbres énigmes du XXème siècle.