Audun-le-Tiche

Hôtel de VilleLa ville d'Audun-le-Tiche est située au nord-ouest du département de la Moselle, sur les rives de l'Alzette, aux frontières de la Meurthe-et-Moselle et du Luxembourg, à 1 kilomètre de Villerupt et à 2 kilomètres de la ville luxembourgeoise d'Esch-sur-Alzette.
Audun-le-Tiche s’étend à la pointe nord-ouest du département de la Moselle, sur la frontière avec le Luxembourg.

La Ville s'est implantée, développée au cours des siècles au cœur d'un faisceau de vallées creusées par l'Alzette et ses affluents dans le plateau Calcaire du Pays-Haut. Cette occupation des fonds de vallée comme des flancs de coteaux fait aujourd'hui son originalité.

L'histoire d'Audun-le-Tiche, en tout cas pour sa partie la mieux connue, s'articule autour de l'industrie du fer.

Pour autant les fouilles réalisées par la SAHLA (Société Audunoise d’Histoire Locale et d’Archéologie) et l'ensemble des vestiges découverts permettent de retracer une histoire vieille de plusieurs millénaires.

Les quartiers du vieil Audun
Rancy, Bétiel, Mandelot, La Dell, Orlé, Francbois, Montrouge et La Quiel.

Anciens châteaux : dès le XIIIe siècle existait un premier château fort, plus tard il lui fut ajouté le Château-Haut. Tous deux furent rasés en 1675, sur ordre de Louis XIV, Audun était le siège d’une seigneurie, celle de la dynastie des Malberg. Ils s'élevaient entre les rues de la Faïencerie et du Bétiel, soit au-dessus de la place du Château actuelle.

Le carreau de la Mine Saint-Michel : site patrimonial comprenant un aqueduc gallo-romain, une descenderie de mine, un chevalement, l'Umbau (projet d'usine de fusées V2).

Le Magery : entrée de mine et vestiaires rue Gambetta.

Monument aux Déportés (œuvre d'Almicar Zannoni).

Habitat composé de fermes dont les plus anciennes remontent au XVIIIe siècle dans le "Vieil Audun" et à Hirps de maisons bourgeoises et de cités minières des XIXe et XXe siècles.

L'ancien tribunal (aujourd'hui MJC et Centre socioculturel) est caractéristique de l'annexion allemande et contraste avec l'architecture de la ville voisine de Villerupt, restée française.

Lavoir en pierre du pays rue des Fontaines..

Fresque murale Cette fresque a été commandée par la ville d’Audun-le-Tiche à l’occasion du bicentenaire de la révolution. Elle a été inaugurée le 14 juillet 1989. Malgré ses 23 ans d’âge, la fresque est restée en très bonne état; les couleurs sont encore vives, et le salpêtre commence juste à venir un petit peu en bas à droit. Par respect pour l’artiste et pour l’œuvre, les photos ont été retouchées avec Photoshop afin d’enlever les tags injurieux qui sont présents sur la réalisation, une honte ! La fresque représente une scène de liesse populaire au pied du château. Les sans-culotte reviennent triomphants, ils ont dû obtenir l’abandon de certaines dimes ou patentes, un festin se prépare sous les viva de la foule. Les amoureux profitent de l’instant sous l’œil attendri des parents (clichés pris en mai 2012-publié sur site trompe l'oeil-info)

Édifices religieux

Eglise Saint-François-d'Assise
Erigée en 1934 elle a remplacé l'église Saint-Donat de 1846. Celle-ci était à l'emplacement de la cour de l'école Marie-Curie, qui a remplacé la chapelle Saint-Jacques située à l'emplacement de l'ancien tribunal construit pendant l'Annexion allemande (aujourd'hui, Maison de la Jeunesse et de la Culture). L'autel et la chaire du XVIIIe siècle de l'édifice actuel proviennent de l'ancienne église. Les grandes orgues proviennent de l'église Sainte-Ségolène de Metz. Le vitrail du transept sud, dû à l'artiste Camille Hilaire, représente le Triomphe de la Vierge

Temple protestant.
Le temple protestant, érigé en 1893, a vu le premier acte inscrit sur les registres de la paroisse, le 22 avril 1893. Ce lieu chargé d'histoire, bâti pendant la période allemande, présente un caractère architectural très intéressant. Construit entre 1902 à 1906 par la manufacture Dalstein-Haerpfer, l'orgue est en bon état de conservation, bien que non fonctionnel, le ventilateur étant hors service. Il comporte deux claviers, un pédalier et 7 registres à traction pneumatique tubulaire à double relais. Aujourd'hui transformé en musée archéologique[48], le temple accueille les découvertes faites à Audun-le-Tiche et ses environs.

Chapelle Notre-Dame-de-Lorette.
La chapelle Notre-Dame-de-Lorette, aujourd'hui transformée en auditorium.

Calvaire du Chemin de Croix. 
Ensemble patrimonial à vocation cultuelle inscrit à l'inventaire des Monuments historiques le 1er décembre 2016, comprenant un chemin de croix de 14 stations. Il a été édifié par la paroisse catholique d'Audun-le-Tiche en collaboration avec la Mission catholique italienne d'Audun-le-Tiche et la Mission catholique polonaise d'Audun-le-Tiche. Il a été consacré en 1952. Le calvaire comprend aussi un oratoire construit par les mineurs de la localité en 1954 et dédié à sainte Barbe, leur patronne.

Sites archéologiques et naturels

Nécropole mérovingienne de 203 tombes fouillée de 1968 à 1985 et fanum gallo-romain occupé jusqu'au IVe siècle après J.-C., dans une zone boisée au sud-ouest de la ville, à proximité du Calvaire.

Voie gallo-romaine au Pfaffental.

Anciennes carrières de pierre calcaire (Poncin, Speck, Bannbusch, etc.) : elles sont devenues des zones naturelles à la biodiversité remarquable et conservée (Quart de Réserve, anciennement carrière Speck) et accueillent des activités de loisirs comme la balistique (Poncin) ou l'escalade (Andriollo).

Entrée de la grotte-diaclase.
Grotte-diaclase de la voie Ferrée: l'accès à cette grotte est réglementé par une convention signée entre la mairie et la Ligue spéléologique lorraine.

Personnalités liées à la commune

François Boch François PONSIN Anne Blanchot-Philippi
François Boch François Ponsin Anne Blanchot-Philippi

François Boch (1695-1754), fondateur en 1748 de la société à présent internationale Villeroy et Boch, né à Audun en août 1695.

Jean-Baptiste Hilaire peintre, aquarelliste, dessinateur et illustrateur français est né le 16 juillet 1751 à Audun-le-Tiche de Jean-François Hiller ( patronyme qui en se francisant deviendra Hilaire ou HILAIR ) ancien régent d'école d'Audun et de Marie-Calixte Ronfort. Le jeune Jean-Baptiste s'inscrit en mars 1786 à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture de Paris. Il entre en relation avec le peintre et sculpteur Jean-Baptiste Leprince, originaire de Metz. En 1776, âgé de 25 ans, il s'embarque pour un périple dans les îles grecques et en Orient. En 1782 il réalise une centaine de planches pour une œuvre considérée comme l'un des plus beaux ouvrages à gravures du 18ème siècle. Son talent d'orientaliste est désormais reconnu. Une carrière appréciable.
Sa participation aux expositions officielles organisées par le Louvre est attestée à partir de l’année 1796. Le musée du Louvre conserve de lui La Musique et La Lecture, deux peintures d'une jolie couleur qui assurent à Hilaire, cependant, une place très honorable parmi les peintres de la fin du XVIIIème siècle. L’artiste Jean-Baptiste Hilaire décède à Paris après 1822.
Deux de ses toiles " Couple embarquant sur une rivière" et "Promeneurs et pêcheur au bord d’une rivière" , ont été acquises par la municipalité lors d’une vente aux enchères Hotel Drouot Richelieu de Paris en 2015. L’achat a entièrement été pris en charge par de généreux donateurs, partenaires de la ville.

François Ponsin, peintre est né à Audun-le-Tiche en 1845 et y meurt en 1915. On sait qu'il a copié des des toiles célèbres de Raphaël, Rubens, Reynolds, etc... avant de se risquer à des compositions originales. Il peignit surtout des paysages et des portraits, portraits qu'il offrait souvent à ses modèles pour les dédommager du temps qu'ils avaient passé à poser. Il s'amusait à peindre les membres de sa famille, ses voisins et les clients de son entreprise d'Artisan-peintre. Il s'est peint lui-même plusieurs fois, avec des traits dont la gravité s'accentue au fil des ans. Mais le genre qu'il affectionnait le plus était le paysage. En toutes saisons et à toute heure, il installait son chevalet dans les vieilles rues d'Audun et dans les sous-bois. Il a même reproduit le village de nuit, au feu de son usine et de celle de Belval. Il ne fut pas seulement portraitiste et paysagiste, il a peint aussi des natures mortes, des animaux et des fleurs. 

L’écrivaine et poétesse Anne Blanchot-Philippi originaire d’Audun le Tiche a écrit sa biographie permettant de mieux connaître cet artiste
Les manuscrits de François Ponsin comprennent, une chronique d’Audun-le-Tiche, du XIIIe siècle à la Révolution ou il aborde la vie locale : religion, industrie, croyances, coutumes, faïencerie, les débuts de l’activité minière.  Il a rédigé également des textes poétiques, des pièces de théâtre, des chants et une traduction des Fables de La Fontaine en patois lorrain.
Une exposition rétrospective de peintures à l'huile représentant Audun-le-Tiche et ses environs eut lieu en 1949. Une soixantaine d'oeuvres ont été acquises par la municipalité.

Anne Blanchot-Philippi. Née d’un père lorrain et d’une mère luxembourgeoise, Anne Blanchot-Philippi fréquente le Collège des mines à Audun-le-Tiche, le collège de Loudun et, à partir de 1941, le Lycée de jeunes filles à Esch-sur-Alzette. Elle étudie les lettres anglaises et allemandes aux universités de Nancy et de Paris. Par la suite, elle enseigne l’anglais aux lycées de Gérardmer, Toul et Metz. Anne Blanchot-Philippi a publié plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles, dans lesquels elle décrit le paysage et la vie des habitants du bassin minier franco-luxembourgeois.
Publié dans Anne Blanchot-Philippi, Sandra Schmit

Service AUDUN  Villeroy et Boch

Service de table "AUDUN" de Villeroy et Boch